Rosace de la chapelle de la Vierge : la prière en lumière

Une Vierge de lumière au centre de la basilique
Dans la chapelle dédiée à Marie, la grande rosace, dessinée par le maître-verrier Émile Hirsch, attire d’emblée le regard. En son centre, la Vierge nautonière, portant l’Enfant Jésus dans une nacelle, rappelle la légende fondatrice de Notre-Dame de Boulogne : une statue venue par la mer, conduite par des anges jusqu’à la rive.

Autour de cette figure rayonne un cercle parfait de huit médaillons illustrant les Litanies de la Sainte Vierge, prières anciennes approuvées par le pape Clément VIII au XVIIᵉ siècle. Ici, la foi se fait lumière, et la lumière devient enseignement.
Les huit litanies mariales représentées dans la rosace
Chaque médaillon exprime un titre poétique et théologique de Marie. Ensemble, ils forment une méditation visuelle sur sa mission et ses vertus.
Une pédagogie par la lumière
La rosace agit comme une bible de verre, selon la tradition médiévale. Les formes, les couleurs et les symboles forment un véritable enseignement spirituel : la Vierge au centre, les vertus rayonnant autour d’elle.
La lumière naturelle devient ici lumière de foi, transformée par le verre en une révélation colorée. Chaque fidèle peut y lire, selon sa sensibilité, une prière silencieuse ou une leçon de vie.
Un chef-d’œuvre du renouveau du vitrail religieux
L’œuvre s’inscrit dans la grande vague de renouveau du vitrail au XIXᵉ siècle. Après la Révolution, les artistes cherchent à redonner à l’art sacré sa dimension spirituelle et symbolique.
À Boulogne-Billancourt, la rosace de la Vierge illustre parfaitement cette ambition : une composition claire, équilibrée, où la beauté sert la foi.










